Le japon est un pays ayant de nombreuses fêtes et festivals, liés à son passé et à son importante histoire culturelle. L'objet de ce dossier est de vous passer en revue l'ensemble de ces fêtes, pour ne rien rater lors de vos prochaines excursions !
1er au 3 janvier : Oshôgatsu (fêtes du nouvel an)Ces fêtes se déroulent sur trois jour, du 1er au 3 janvier (shôgatsu sanga nichi).
Pendant cette période de l'année toutes les administrations, écoles, universités, et presque toutes les entreprises sont fermées. Les grandes villes sont désertées par une grande majorité des gens partis rejoindre leur famille.
C'est le 1er janvier à l'aube que commence véritablement Oshôgatsu par la première visite de l'année d'un lieu saint (Hatsumôde ou hatsumairi) afin de prier pour une bonne année.
Dans les sanctuaires, les visiteurs ramènent les talismans de l'année dernière, qui seront brûlés, et en achètent de nouveaux, notamment un hamaya : une flèche porte-bonheur qui protège contre les mauvais esprits.
Ils consultent aussi l'omikuji pour connaître leur horoscope annuel.
Chaque année, l'ensemble des temples et des sanctuaires du Japon, accueillent près de 90 millions de visiteurs pendant l'Oshôgatsu!
Les fêtes du nouvel an prennent fin dans la soirée du 7 janvier (le 14, suivant la coutume, dans certaines provinces...). Toutes les décorations sont alors brûlées au cours d'une cérémonie appelée dondoyaki...
1er janvier : Ganjitsu (nouvel an)Pour une grande majorité de Japonais, les fêtes du Jour de l'An (Ganjitsu) commencent dès les premières minutes. En effet lorsque les cloches des temples bouddhiques annoncent l'entrée dans la nouvelle année, des millions de Japonais se massent dans les temples et les sanctuaires pour adresser aux dieux leurs prières pour une bonne année.
A l'aube, chacun a les yeux fixés sur l'horizon de l'océan pacifique pour admirer le premier lever de soleil de l'année, un symbole du Japon éternel (voir le premier levé de soleil porte bonheur).
Le soir chacun s'endort en se motivant pour faire un beau rêve car, selon une croyance populaire, le premier rêve de l'année (hatsuyume) augure d'une bonne ou d'une mauvaise année à venir.
15 janvier : Sejin No Hi (jour de la majorité), rite de passage à l'âge adulteIl fut officiel en 1948 et avait lieu chaque année le 15 du mois de janvier jusqu'en 1999.
Depuis l'an 2000 le "jour de la majorité" se déroule chaque année le second lundi du mois de janvier.
Cette fête nationale tire son origine d'un ancien rite de passage à l'âge adulte de la religion shintô appelé gempuku ("don du chapeau d'homme").
Jusqu'au 19e siècle l'usage voulait que les garçons issus d'une famille de samouraï reçoivent entre 10 et 16 ans un chapeau (eboshi) et un nom d'adulte au cours d'une cérémonie marquant leur passage dans le monde des adultes.
A l'issue du gempuku, les garçons devenaient des membres à part entière de la communauté; ils pouvaient notamment se marier et participer aux affaires politiques et religieuses.
Quant aux filles, elles étaient déclarées bonnes à marier entre 12 et 16 ans au cours d'une cérémonie de passage à l'âge adulte appelée mogi ("revêtir une robe").
Elles recevaient alors un kimono et, dans certaines régions, on leur noircissait les dents et on leur rasait les sourcils.
A l'occasion de Seijin no Hi, tous les jeunes gens qui ont eu 20 ans depuis le 2 avril de l'année passée ou qui auront 20 ans avant le 1er avril de l'année en cours retournent dans leur ville d'origine.
A la mairie ils assistent, vêtus de leurs plus beaux habits traditionnels (souvent un costume loué très cher pour cette occasion unique), à une petite cérémonie civile informelle, seijin shiki, au cours de laquelle le maire de la ville les instruit des devoirs qu'ils auront à assumer tout au long de leur vie d'adulte. Ensuite, filles et garçons vont en groupes prier dans les grands sanctuaires de leur ville.
Pour Seijin no Hi, chaque sanctuaire organise une cérémonie spéciale. C'est une séance de tir à l'arc qui a pour but de montrer aux jeunes que l'âge adulte est une épreuve continuelle qui ne peut être surmontée qu'avec patience et maîtrise.
3 au 4 février : Setsubun (fête du Jeté de haricots)Suivant l'ancien calendrier agricole d'origine chinoise (calendrier lunaire), la fête de setsubun, le 3 février, marque l'arrivée du printemps.
Au cours de cette fête nationale officieuse, des cérémonies de purifications shintô (oni harai) sont organisées dans les maisons, les temples bouddhiques et les sanctuaires shintô.
Oni harai consiste à jeter alternativement des haricots de soja aux quatre vents (mamemaki) en criant "Oni wa Soto" ("dehors les démons!") et des haricots à l'intérieur en criant "Fuku wa Uchi" ("entre bonheur!"); ce rituel est censé chasser les mauvais esprits et faire venir le printemps.
Dans les lieux saints, c'est une nouvelle occasion pour les Japonais de faire des vœux de bonne santé pour l'année commençante.
Il est aussi courant de manger un nombre de haricots égal à son âge pour s'assurer une longue vie.
11 février : KenKoku Kinene No Hi (fête de la fondation du Japon) Depuis 1966, cette date est officiellement le jour anniversaire de la fondation (mythique) de l'état japonais par l'empereur Jimmu (660 avant JC).
Cette fête nationale, Kenkoku Kinen no Hi, donne toujours lieu à de vives manifestations dans tout le pays car elle présente une forte note nationaliste.
En effet elle correspond aussi à la date de la proclamation de la constitution de 1889 qui mit fin au shôgunat et fit de l'empereur le chef suprême du Japon.
14 février : Saint ValentinEn 1958, afin de lancer ses affaires commerciales, un chocolatier débuta au mois de février une publicité sur le thème de la Saint Valentin.
Le slogan affirmait que le 14 février est "le jour où une femme peut déclarer sa flamme à l'homme qu'elle aime en lui offrant du chocolat"!
Les chocolats en forme de cœur étaient présentés dans un grand magasin de Tokyo et furent rapidement vendus.
Devant le succès de l'opération, d'autres chocolatiers l'imitèrent les années suivantes...
Depuis, il est de coutume, le 14 février, que les femmes offrent des chocolats (honmei chokorêto) à leur amoureux; une façon bien asiatique de lui dire "je t'aime..!".
De la même façon, mais avec moins d'enthousiasme, elles offrent aussi des chocolats (giri chokorêto) à leurs collègues ou camarades de classe hommes et à leurs amis masculins pour leur manifester leur affection amicale.
3 mars : Hina Matsuri (fête des Poupées)Autrefois, à la cour impériale, il était d'usage que les courtisans offrent, le 3e jour du 3e mois (le 3 mars de nos jours), des poupées aux princesses de la cour. Ces poupées étaient censées les préserver des maladies et des mauvais sorts.
De nos jours, cette tradition continue dans tout le Japon.
Chaque année, de nombreux parents dressent chez eux, pour leurs petites filles, une sorte de présentoir en escalier, en tissu rouge, sur lequel sont placés une représentation de la cour impériale de l'ère Heian (794-1185).
Les petites filles de la maison invitent leurs amies à venir admirer leurs poupées et leur offrent du thé et des gâteaux.
Une superstition liée à Hina Matsuri affirme que si les poupées restent en place au-delà du 3 mars, les filles de la maison resteront célibataires...
14 mars : White DayLe succès rencontré par l'opération commerciale de la Saint Valentin, lancée par un chocolatier en 1958, inspira un marchand de guimauve qui, afin de promouvoir son business, inventa dans les années 60 le "White Day".
Un mois très exactement après la Saint Valentin, les hommes ayant reçu un cadeau de leurs amies et de leur petite amie se doivent de les honorer à leur tour en leur offrant des confiseries, généralement du chocolat... mais d'une valeur 10 fois supérieure !
21 mars : Shumbun No Hi (Equinoxe de printemps)Cette fête marque l'arrivée du printemps. Sa date varie selon les années entre le 17 et le 24 mars car la rotation de la terre n'est pas précisément périodique.
Ce jour-là, on rend hommage aux morts en allant en famille fleurir leur tombes. Des cérémonies religieuses dédiées à la mémoire des défunts sont organisées dans tous les temples bouddhiques et dans les foyers des gâteaux de riz et de haricots (ohagi) sont placés sur le butsudan (autel bouddhique familial).
8 avril : Hana Matsuri (fête des fleurs), Anniversaire de BouddhaDans tous les temples du Japon des célébrations sont organisées. À Tokyo, entre autres au temple Senso-ji ou au temple Zojo-ji. Le thé, versé sur son image, est synonyme de dévotion.
29 avril au 5 mai : Golden WeekComme elle couvre quatre jour fériés : Midori no Hi (29 avril), Kempô Kinen Bi (3 mai), Kokumin no Kyujitsu (4 mai) et Kodomo no Hi (5 mai), la plupart des entreprises, des administrations, des écoles et des universités sont en vacances pendant toute cette période.
Pendant la Golden Week, les lieux de vacances les plus populaires sont bondés et les prix des services touristiques flambent ! Cependant, de plus en plus de Japonais profitent de cette longue période de vacances pour visiter des pays étrangers...
29 avril : Midori No Hi (fête de la verdure)Le 29 avril est le jour anniversaire de l'empereur Hirohito. Ce jour est férié depuis sa montée sur le trône impérial en 1926.
Après la mort, en 1989, de l'empereur Hirohito, un amoureux de la nature, le 29 avril fut déclaré "journée verte" : Midori no Hi.
Chaque année à cette date, des milliers de bénévoles sont mobilisés pour planter des arbres, nettoyer des sites naturels, etc...
3 mai : Kempô Kinen Bi (fête de la constitution)Jour anniversaire de la constitution de 1947. Pour cette occasion la Diète nationale, située à Tokyo dans le quartier de Kasumigaseki, est exceptionnellement ouverte au public.
4 mai : Kokumin no KyujitsuDepuis 1999, les citoyens japonais ont leur jour officiel de repos.
Ce jour férié fut institué en 1985 pour officialiser la période de vacances appelée "Golden Week" et encourager ainsi la consommation des ménages et favoriser le développement de l'industrie du tourisme.
5 mai : Kodomo no Hi (fête des enfants)Selon une légende chinoise, une carpe plus hardie que les autres entreprit de remonter le fleuve jaune à contre-courant. Elle mobilisa tout son courage et progressa lentement mais avec persévérance contre les flots.
Attendris par tant d'obstination, les dieux du ciel la changèrent en un magnifique et puissant dragon qui prit fièrement son envol au-dessus des eaux tumultueuses du fleuve jaune.
Cette légende est à l'origine de cette fête nationale. Chaque année depuis 1948, le Japon célèbre ses enfants. En fait, à cette date, seuls les garçons sont à l'honneur; les filles ayant leur fête le 3 mars (Hina matsuri).
Ce jour-là, les familles qui ont un ou plusieurs jeunes garçons dressent à l'extérieur de leur maison un mât (koinobori : mât à carpes) sur lequel sont accrochées, flottant au gré des vents, des carpes en tissu ou en papier.
Les parents font ainsi le vœu que leur(s) fils se montre(nt) aussi courageux et persévérant(s) face aux difficultés de la vie que la carpe de la légende...
7 juillet : Tanabata Matsuri (fête des amants des étoiles)Des fruits et des légumes de saison sont offerts aux deux étoiles Véga et Altaïr (les amants stellaires), et des branches de bambou sont décorées avec d'énormes pompons, des lampions en papier, des bandes de papier japonais multicolores (tanzaku), des talismans et des petits ornements en papier.
Sur ces bandelettes de papier chaque participant écrit un poème exprimant son souhait de voir ses aspirations amoureuses se réaliser ou un serment de fidélité amoureuse ou encore le vœu de devenir meilleur élève en classe.
La fête traditionnelle et pittoresque de Tanabata n'est plus guère observée de nos jours... Cependant elle reste pour nombre de Japonais le jour au cours duquel les rêves peuvent devenir réalité...
20 juillet : Umi no Hi (fête de la mer), fête nationale depuis 1996 Cette fête a pour but de sensibiliser les citoyens japonais à l'importance de la mer pour la nation japonaise.
Ce jour-là les aquariums du pays organisent des manifestations spéciales, toutes les activités économiques et culturelles liées à la mer sont mises en valeur; des compétitions et des démonstrations de sports nautiques ont lieu.
Historiquement, le 20 juillet correspond à la date anniversaire de l'arrivée de l'empereur Meiji dans le port de Yokohama, de retour d'un voyage dans le nord du Japon en 1876. Cette anniversaire était déjà célébré depuis 1941.
13 au 16 août : Obon (la fête des ancêtres)C'est l'une des plus importantes périodes de vacances du calendrier japonais.
Bien qu'elle ne soit pas une fête nationale officielle, la plupart des entreprises, des administrations, des écoles et des universités ferment pendant cette période.
Selon une croyance populaire, pendant la période d'Obon, les âmes des morts rejoignent les vivants pour visiter leur famille.
Pour les accueillir, les familles nettoient, fleurissent et arrosent d'eau les tombes de leurs ancêtres (cérémonie appelée haka mairi).
La nuit, des lanternes sont placées le long du chemin du cimetière à la maison familiale afin de guider les esprits (mukaebi).
Dans la maison le couvert est mis pour les défunts et une place leur est préparée pour qu'ils puissent se reposer.
A la fin d'Obon, les ancêtres sont reconduits . Pour les guider, des lanternes en papier sont allumées et abandonnées sur un cours d'eau ou dans la mer (shôrô nagashi).